Si jusqu'au vingtième siècle la mer est restée synonyme de danger, le développement de la plaisance dans les dernières décennies a fait de la voile un loisir de plus en plus accessible.
Quelques années en arrière, la navigation restait pourtant l'apanage des nantis ou des passionnés. Aujourd'hui des sites Internet tels que celui de la MAIF avec son offre de navigation accompagnée permettent aux novices de passer une journée en mer avec de nombreux navigateurs. D'autres sites mettent en lien les propriétaires de bateaux et les particuliers qui pourront naviguer quelques heures moyennant une participation à la caisse de bord.
Une offre désormais pléthorique vers toutes sortes de destinations, à commencer par la France qui compte plus de 9 millions de plaisanciers occasionnels.
Le marché français, des voiliers à tous les prix
Ceux qui envisagent d'acquérir leur propre bateau n'auront que l'embarras du choix pour trouver chaussure à leur pied. Après un gros coup de frein dans le sillage de la crise de 2008, le marché français de la plaisance a repris des couleurs avec des achats en hausse et un chiffre d'affaires global de plus de 4 milliards d'euros tous secteurs confondus (source : Fédération des industries nautiques).
L'hexagone reste notamment le leader mondial des ventes de voiliers, portées par des chantiers pionniers du secteur tels que Bénéteau ou Fountaine Pajot. Les multicoques ont quant à eux largement profité de la reprise. Ces navires plus stables, plus spacieux et plus rapides que les monocoques bénéficient d'une image positive auprès du grand public grâce aux exploits de marins comme Joyon, Cammas,Coville ou Mac Arthur dont les routes transocéaniques sont pavées de superlatifs. Désormais des chantiers comme Fountaine Pajot, Lagoon ou Outremer investissent massivement dans de nouvelles unités de production pour suivre une demande à l'export boostée par la croissance des pays émergents. Reste que le marché des multis reste hors de portée de la bourse de monsieur tout-le-monde, avec un ticket d?entrée avoisinant les 200 000 euros pour le neuf...
Mais peu importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse. Les moins nantis des 4 millions de plaisanciers réguliers français trouveront aussi chaussure à leur pied sur un marché de l'occasion marqué par des prix bas favorisant de gros volumes de transactions entre particuliers. En Bretagne les ventes d'occasion restent très majoritaires avec environ 90% des transactions. Une tendance prouéve par le succès de salons de l'occasion comme le Mille Sabords du Crouesty. Que ce soit sur les petites annonces de la presse papier ou le Bon Coin, il est possible de trouver des petits voiliers de moins de 10 mètres à rénover pour moins de 10 000 euros. Dans ce contexte, les revendeurs professionnels n'ont pas intérêt à surévaluer les bateaux. Une bonne nouvelle pour les acheteurs...
Pour ceux qui rêvent de course à la voile sans se mouiller, une solution s'impose : Virtual Regatta. Route du Rhum, Transat Jacques Vabres, Mini Transat, The Bridge ou Trophée Jules Vernes, toutes ces courses au large sont désormais accessibles au commun des mortels. Après plus de dix ans d'existence, ce jeu unique en son genre a fait des émules aux quatre coins de la planète, jusqu'à atteindre 460 000 participants lors de l'édition virtuelle du Vendée Globe 2016-2017. De quoi saturer le trafic du site à l'heure du départ de la course autour du monde en solitaire...
Le succès de Virtual Regatta s'explique d'abord par un accès facile. Le créateur du jeu, le rochelais Philippe Guigné, a souhaité développer dès le départ une approche ouverte aux profanes de la voile. Le site très fonctionnel permet en effet une prise en main rapide et intuitive du bateau. On trouve également pléthore de tutoriels et autres conseils utiles sur le forum des utilisateurs.
La régate virtuelle débute en même temps que le départ de la course réelle qu'elle va suivre. On choisit d'abord un bateau que l'on peut baptiser à sa guise. L'écran se compose d'une carte interactive sur laquelle on trace les routes de son voilier en fonction des prévisions de vents,et d'un tableau de bord pour conduire le bateau.
Pour ne pas finir dans les choux, le joueur peut choisir des voiles adaptées à la force et à la direction du vent. Cela suffit pour s'amuser si l'on considère que l'intérêt pour un débutant réside essentiellement dans la découverte de la logique de course et des options de route prises par les skippers réels.
Ceux qui visent les premières places (bon courage avec 450 000 participants !) mettront plus de chances de leur côté en équipant leur bateau des voiles les plus performantes disponibles en ligne. Une option payante dans tous les sens du terme. Au-delà, l'essentiel du travail du navigateur virtuel concerne l'analyse des données météo fournies par le site. Une stratégie positive consiste à analyser les choix de routes des meilleurs et d'en tirer ses propres conclusions pour gagner en autonomie.
Soyons clairs, ce jeu hautement addictif convient parfaitement aux insomniaques qui se lèveront facilement la nuit pour surveiller la route de leur machine. Si par contre votre femme n'aime pas que vous soyez en retard à l'heure du dîner, vous devrez vous organiser...
Selon l'adage bien connu, c'est dans la tempête qu'on reconnaît le capitaine. Quel que soit votre programme de navigation, vous aurez besoin d'un minimum de connaissances pour vous lancer sur les flots. Pour atteindre la maîtrise nautique qui vous permettra de naviguer en sécurité et donc de prendre du plaisir, il est primordial de vous donner le temps d'une formation adaptée à vos objectifs ...sans brûler les étapes !
Rien ne vaut le dériveur pour apprendre à barrer, sentir le vent et régler les voiles. Néanmoins si votre objectif est de partir en croisière, commencer votre apprentissage sur un habitable reste un parcours classique qui ne vous décevra pas. La plupart des plaisanciers sont unanimes su un point : rien ne vaut un week-end en mer pour se déconnecter du quotidien. C'est le côté addictif de l'habitable, où les notions de temps et d'espace ne sont plus les mêmes qu'à terre. Au contact de la mer la vie semble plus intense, tout en offrant du temps pour soi...
Le littoral français recèle toutes sortes de bassins de navigation adaptés à tous les goûts et à tous les niveaux.En Méditerranée, pas de marées des eaux turquoises et du soleil en abondance, mais souvent des vents soutenus avec le mistral et la tramontane. La côte atlantique offre aussi de très beaux terrains de jeu, des petits ports du pays basque aux îles bretonnes, sans oublier la voile à la Rochelle où l'on trouve le plus grand port de plaisance d'Europe entouré des îles d'Aix, Ré et Oléron. Enfin, ceux qui souhaitent se frotter à un bassin de navigation plus technique seront sûrement séduits par la Bretagne nord. Forts courants, champs de cailloux et paysages extraordinaires vous attendent entre le pays des abers, la baie de Morlaix, la côte de granit rose et les îles Anglo-normandes...
Plus la zone de navigation est exigeante, plus vous devrez pouvoir compter sur vous-même afin de réagir efficacement en cas d'avarie.
La sécurité en voile est primordiale, par exemple, que feriez-vous en cas de coup de vent, d'incendie, de voie d'eau, de blessé à bord, de collision avec un cargo ou d'évacuation? Si ces situations sont rares, elle restent du domaine du possible. Sans dramatiser ou exagérer les risques, bien s'y préparer est important pour pratiquer en toute sécurité.
La loi française n'impose pas de permis pour partir en mer sur un voilier. Néanmoins les plaisanciers qui souhaitent utiliser un moteur hors-bord de plus de 6 chevaux doivent posséder un permis côtier pour naviguer à moins de 6 milles d'un abri (environ dix kilomètres).
Au-delà, le permis hauturier vous ouvre la porte du large, sans contrainte de distance de la côte. Celui-ci est une excellente opportunité pour se mettre au clair sur ses connaissances théoriques en termes de navigation sur carte. Au menu : savoir lire une carte marine, calculer et tracer un cap, connaître les règles de barre et de route, calculer sa position, effectuer des calculs de marée et connaître les bases de la météo marine. De quoi s'occuper pendant les longues soirées d'hiver !
Si jusqu'au vingtième siècle la mer est restée synonyme de danger, le développement de la plaisance dans les dernières décennies a fait de la voile un loisir de plus en plus accessible.
Quelques années en arrière, la navigation restait pourtant l'apanage des nantis ou des passionnés. Aujourd'hui des sites Internet tels que celui de la MAIF avec son offre de navigation accompagnée permettent aux novices de passer une journée en mer avec de nombreux navigateurs. D'autres sites mettent en lien les propriétaires de bateaux et les particuliers qui pourront naviguer quelques heures moyennant une participation à la caisse de bord.
Une offre désormais pléthorique vers toutes sortes de destinations, à commencer par la France qui compte plus de 9 millions de plaisanciers occasionnels.
Le marché français, des voiliers à tous les prix
Ceux qui envisagent d'acquérir leur propre bateau n'auront que l'embarras du choix pour trouver chaussure à leur pied. Après un gros coup de frein dans le sillage de la crise de 2008, le marché français de la plaisance a repris des couleurs avec des achats en hausse et un chiffre d'affaires global de plus de 4 milliards d'euros tous secteurs confondus (source : Fédération des industries nautiques).
L'hexagone reste notamment le leader mondial des ventes de voiliers, portées par des chantiers pionniers du secteur tels que Bénéteau ou Fountaine Pajot. Les multicoques ont quant à eux largement profité de la reprise. Ces navires plus stables, plus spacieux et plus rapides que les monocoques bénéficient d'une image positive auprès du grand public grâce aux exploits de marins comme Joyon, Cammas,Coville ou Mac Arthur dont les routes transocéaniques sont pavées de superlatifs. Désormais des chantiers comme Fountaine Pajot, Lagoon ou Outremer investissent massivement dans de nouvelles unités de production pour suivre une demande à l'export boostée par la croissance des pays émergents. Reste que le marché des multis reste hors de portée de la bourse de monsieur tout-le-monde, avec un ticket d?entrée avoisinant les 200 000 euros pour le neuf...
Mais peu importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse. Les moins nantis des 4 millions de plaisanciers réguliers français trouveront aussi chaussure à leur pied sur un marché de l'occasion marqué par des prix bas favorisant de gros volumes de transactions entre particuliers. En Bretagne les ventes d'occasion restent très majoritaires avec environ 90% des transactions. Une tendance prouéve par le succès de salons de l'occasion comme le Mille Sabords du Crouesty. Que ce soit sur les petites annonces de la presse papier ou le Bon Coin, il est possible de trouver des petits voiliers de moins de 10 mètres à rénover pour moins de 10 000 euros. Dans ce contexte, les revendeurs professionnels n'ont pas intérêt à surévaluer les bateaux. Une bonne nouvelle pour les acheteurs...
Pour ceux qui rêvent de course à la voile sans se mouiller, une solution s'impose : Virtual Regatta. Route du Rhum, Transat Jacques Vabres, Mini Transat, The Bridge ou Trophée Jules Vernes, toutes ces courses au large sont désormais accessibles au commun des mortels. Après plus de dix ans d'existence, ce jeu unique en son genre a fait des émules aux quatre coins de la planète, jusqu'à atteindre 460 000 participants lors de l'édition virtuelle du Vendée Globe 2016-2017. De quoi saturer le trafic du site à l'heure du départ de la course autour du monde en solitaire...
Le succès de Virtual Regatta s'explique d'abord par un accès facile. Le créateur du jeu, le rochelais Philippe Guigné, a souhaité développer dès le départ une approche ouverte aux profanes de la voile. Le site très fonctionnel permet en effet une prise en main rapide et intuitive du bateau. On trouve également pléthore de tutoriels et autres conseils utiles sur le forum des utilisateurs.
La régate virtuelle débute en même temps que le départ de la course réelle qu'elle va suivre. On choisit d'abord un bateau que l'on peut baptiser à sa guise. L'écran se compose d'une carte interactive sur laquelle on trace les routes de son voilier en fonction des prévisions de vents,et d'un tableau de bord pour conduire le bateau.
Pour ne pas finir dans les choux, le joueur peut choisir des voiles adaptées à la force et à la direction du vent. Cela suffit pour s'amuser si l'on considère que l'intérêt pour un débutant réside essentiellement dans la découverte de la logique de course et des options de route prises par les skippers réels.
Ceux qui visent les premières places (bon courage avec 450 000 participants !) mettront plus de chances de leur côté en équipant leur bateau des voiles les plus performantes disponibles en ligne. Une option payante dans tous les sens du terme. Au-delà, l'essentiel du travail du navigateur virtuel concerne l'analyse des données météo fournies par le site. Une stratégie positive consiste à analyser les choix de routes des meilleurs et d'en tirer ses propres conclusions pour gagner en autonomie.
Soyons clairs, ce jeu hautement addictif convient parfaitement aux insomniaques qui se lèveront facilement la nuit pour surveiller la route de leur machine. Si par contre votre femme n'aime pas que vous soyez en retard à l'heure du dîner, vous devrez vous organiser...
Selon l'adage bien connu, c'est dans la tempête qu'on reconnaît le capitaine. Quel que soit votre programme de navigation, vous aurez besoin d'un minimum de connaissances pour vous lancer sur les flots. Pour atteindre la maîtrise nautique qui vous permettra de naviguer en sécurité et donc de prendre du plaisir, il est primordial de vous donner le temps d'une formation adaptée à vos objectifs ...sans brûler les étapes !
Rien ne vaut le dériveur pour apprendre à barrer, sentir le vent et régler les voiles. Néanmoins si votre objectif est de partir en croisière, commencer votre apprentissage sur un habitable reste un parcours classique qui ne vous décevra pas. La plupart des plaisanciers sont unanimes su un point : rien ne vaut un week-end en mer pour se déconnecter du quotidien. C'est le côté addictif de l'habitable, où les notions de temps et d'espace ne sont plus les mêmes qu'à terre. Au contact de la mer la vie semble plus intense, tout en offrant du temps pour soi...
Le littoral français recèle toutes sortes de bassins de navigation adaptés à tous les goûts et à tous les niveaux.En Méditerranée, pas de marées des eaux turquoises et du soleil en abondance, mais souvent des vents soutenus avec le mistral et la tramontane. La côte atlantique offre aussi de très beaux terrains de jeu, des petits ports du pays basque aux îles bretonnes, sans oublier la voile à la Rochelle où l'on trouve le plus grand port de plaisance d'Europe entouré des îles d'Aix, Ré et Oléron. Enfin, ceux qui souhaitent se frotter à un bassin de navigation plus technique seront sûrement séduits par la Bretagne nord. Forts courants, champs de cailloux et paysages extraordinaires vous attendent entre le pays des abers, la baie de Morlaix, la côte de granit rose et les îles Anglo-normandes...
Plus la zone de navigation est exigeante, plus vous devrez pouvoir compter sur vous-même afin de réagir efficacement en cas d'avarie.
La sécurité en voile est primordiale, par exemple, que feriez-vous en cas de coup de vent, d'incendie, de voie d'eau, de blessé à bord, de collision avec un cargo ou d'évacuation? Si ces situations sont rares, elle restent du domaine du possible. Sans dramatiser ou exagérer les risques, bien s'y préparer est important pour pratiquer en toute sécurité.
La loi française n'impose pas de permis pour partir en mer sur un voilier. Néanmoins les plaisanciers qui souhaitent utiliser un moteur hors-bord de plus de 6 chevaux doivent posséder un permis côtier pour naviguer à moins de 6 milles d'un abri (environ dix kilomètres).
Au-delà, le permis hauturier vous ouvre la porte du large, sans contrainte de distance de la côte. Celui-ci est une excellente opportunité pour se mettre au clair sur ses connaissances théoriques en termes de navigation sur carte. Au menu : savoir lire une carte marine, calculer et tracer un cap, connaître les règles de barre et de route, calculer sa position, effectuer des calculs de marée et connaître les bases de la météo marine. De quoi s'occuper pendant les longues soirées d'hiver !